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mercredi 17 mai 2017

7800.-FLORE ET FAUNE D’HAITI


Flore:

Haiti est un pays presqu’entièrement déboisé. Les nombreux arbres forestiers(1) qui formaient sa flore durant la colonie et jusqu’à la première moitié du 2oème siècle ont presque toutes disparues ou localisées uniquement dans des endroits préservés formant nos parcs nationaux où l’on peut recenser quelques 5000 de ces espèces et dans les hauteurs dépourvues presque d’agglomérations. Cette déforestation systématique provoque d’énormes problèmes associés à l’érosion du sol et menace chaque jour les principales sources d’alimentation et d’eau potable pour la majorité.
Il reste pourtant quelques arbres fruitiers dans des plantations privées ou des zones non habitées. Pour les paysans, ces arbres représentent une source d’alimentation et de revenu non-négligeable.
♦ Parmi les arbres fruitiers les plus communs sont:
Nom local:
Nom scientifique:
Arbre véritable / Pye lam
Artocarpus Altilis
Abricotier / Pye zabriko
Prunus armeniaca
Aki
Blighia sapida
Ananas / Pye anana
Ananas comosus
Avocatier / Pye Zaboka
Persea americana
Cachiman / Pye Kachiman
Annona reticulata
Caïmite / Pye kayimit
Chrysophyllum cainito
Cerisier / Pye seriz
Prunus Cerasus
Cirouelle / Pye siwèl
Spondias purpurea
Corossolier / Kowosol
Annona muricata
Grenadia / Pye grenadya
Passiflora edulis
Grenadier / Pye grenadin
Punica granatum
Goyavier / Pye gwayav
Psidium guajava
Limettier / Pye sitwon
Citrus aurantiifolia
Manguier / Pye mango
Mangifera indica
Noix de cajou / Pom kajou
Anacardium occidentale/td>
Oranger (doux) / Pye zoranj dous
Citrus sinensis
Oranger amer / Pye zoranj si
Citrus aurantium
Pamplemoussier / Pye chadèk
Citrus maxima
Papayer / Pye papay
Carica papaya
Pomme Canelle / Ponm Kanèl
Annona squamosa
Quénêpier / Pye kenèp
Melicoccus bijugatus
Sapotillier / Pye sapoti
Manilkara zapota
Tamarinier / Pye Tamaren
Tamarindus indica
♦ Liste non-exhaustive des arbres non-fruitiers qu’on peut encore apercevoir en Haiti:
Nom local:
Nom scientifique:
Acajou / Bwa kajou
Swietenia mahagoni
Bambou / Pye banbou
Bambuseae
Bois d’orme / Bwa dom
Guazuma ulmifolia
Calebassier / Pye kalbas
Crescentia cujete
Campêche / Bwa kampèch
Haematoxylon campechianum
Chêne / Bwad chèn
Catalpa longissima
Flamboyant
Delonix regia
Fromagier
Morinda citrifolia
Latanier / Latanye
Coccothrinax gracilis
Mapou
Ceiba pentandra
Mombin
Spondias mombin
Palma Christy / Pye maskreti
Ricinus communis
Palmiste
Oreodoxa regia
Roroli / Pye wowoli
Sesamum orientale
Sablier
Hura crepitans
Sucrin / Pois doux
Inga edulis
Ylang­Ylang
Michelia champaca
Faune:

La faune d’Haïti est encore très riche malgré le déboisement. Elle comprend plus de 2500 espèces marines, aquatiques et terrestres. Ces dernières se rencontrent généralement dans les parcs nationaux qui leur offrent un excellent gite. Par exemple, au Parc national de Macaya on a pu recenser plus de 11 espèces de papillons, 57 d’escargots, 28 d’amphibiens, 34 de reptiles, 65 d’oiseaux et 19 de chauve-souris.
La mer entourant le pays débordent de poissons et autres animaux marins. Quand on avance vers la haute mer, la diversité des espèces marines devient plus patente.
Certains de nos étangs regorgent de poissons et autre animaux aquatiques. Dans l’Étang de Miragôane, par exemple, “13 espèces de poissons inventoriées”, dont “8 ne se trouvent que dans ce point d’eau et nulle part ailleurs sur la planète”. Le Lac Azuéi quant à lui comprend 14 espèces dont trois introduites  [le Tilapia du Mozambique (Oreochromis mossambicus), La carpe commune (Cyprianus carpio) et le Nile tilapia (Oreochromis niloticus)].
Sources:
  • Burr-Reynaud, Frédéric. Visages d’arbres et de fruits haïtiens.
    Port-au-Prince, Haiti : Les Editions Fardin, 1986.
  • FAO. “Part 2. – Le milieur aquatique” Rapport de mission d’évaluation de la situation de la pêche sur les Lac en Haiti. ,
    16 Dec. 1988. [http://www.fao.org/docrep/field/003/AC560F/AC560F02.htm] Consulté le 19 novembre 2016..
  • Jenkins, Michael B. The useful trees of Haiti : a selected review.
    New Haven, CT : [publisher not identified], 1989.
  • Koohafkan, A. P. Arbres et arbustes de Haiti : utilisation des espèces ligneuses en conservation des sols et en aménagement des bassins versants.
    Port-au-Prince, Haiti : F.A.O. Centre de formation en aménagement des bassins versants, [1989].
  • Ministère de l’Environnement Programme des Nations-Unies pour le développement. Unité hydrographique Aquin-Saint Louis du Sud. Etude sur la Flore et la Faune.
    Ministre de l’Environnement. Port-au-Prince, [2012].
  • Smucker, Glenn R.; Timyan, Joel. L’impact de la plantation d’arbres en Haiti : 1982-1995.
    [Auburn, Ala.] : Haiti Productive Land Use Systems Project, South-East Consortium for International Development and Auburn University, 1996.
  • Sylvain, Pierre G. Étude sur les principaux arbres et arbustes d’Haiti propres à l’ornementation.
    Port-au-Prince, Haiti : Service technique du Département de l’Agriculture et de l’enseignement professionnel, 1930.
  • Timyan, Joel. Bwa yo : important trees of Haiti.
    Washington, D.C. : South-East Consortium for International Development, 1996.


Agriculture
Date de création:  26 juin 2015
 Dernière mise à jour: 19 novembre 2016

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samedi 13 mai 2017

Haïti - Tourisme : Haïti entre dans le classement mondial des compétiteurs touristiques

Pour la première fois de son histoire, Haïti accède au classement mondial des compétiteurs touristique selon le dernier classement mondial sur la compétitivité touristique publié le 20 mars dernier, par le Forum Économique Mondial (World Economic Forum - WEF) en partenariat avec le « Group Croissance ». Certes Haïti se trouve en 140 et dernière position de cette étude, mais il faut se rappelé comme le souligne l’économiste Kesner Pharel, PDG du Groupe croissance « Sur 230 pays, environ dans le monde, 140 seulement sont au classement dont Haïti. Dans la région des Caraïbes, 27 pays seulement correspondent aux critères du WEF et Haïti en fait partie. »

« C'est une bonne nouvelle qu'Haïti soit listé et que l'on reconnaisse le pays comme une destination touristique » a déclaré mercredi dernier, Stéphanie Balmir Villedrouin, la Ministre du tourisme, lors d’une conférence de presse, au local du ministère, en présence de Pierre Chauvet Fils, Président de l’Association Touristique d’Haïti (ATH) et de l’économiste Kesner Pharel « C’est la première fois que notre pays figure dans ce prestigieux classement et nous sommes conscients que nous avons encore beaucoup de chemin à faire. En ce moment, nous pouvons difficilement nous comparer à nos voisins de la Caraïbe. La République dominicaine a 60 000 chambres d'hôtel, Haïti en a seulement 3 000... On peut faire mieux. Et on va faire mieux ! » a affirmé confiante, la Ministre Villedrouin.

« Ce classement, finalement, témoigne aujourd’hui que le secteur touristique en Haïti, reprend son élan. Nous travaillons actuellement suivant les paramètres pris en compte par le Forum Economique Mondial », a précisé Stéphanie Villedrouin, citant certaines avancées réalisées, jusqu’à présent dans le secteur touristique « La construction des aéroports au Cap-Haïtien et aux Cayes, l’établissement de normes et qualité pour mieux réguler le secteur, l’existence d’un forfait-vacances sur Haïti, l’ouverture d’autres écoles hôtelières au pays et les investissements privés des grandes chaines d’hôtels, indiquent qu’Haïti bouge dans le domaine [...] Je suis confiante que l’année prochaine, Haïti se positionnera à une meilleure place [...] »

Le Président de l’ATH a souligné « Nous devons, tant du secteur privé touristique que de la population en général, conjuguer nos actions en vue d'un meilleur positionnement [...] Nous avons une volonté politique, pour faire du secteur touristique un atout positif » insistant pour que chaque secteur joue son rôle, en vue d’obtenir une meilleure performance, ajoutant que « Le fait même d'être un compétiteur touristique dans cette sélection de pays est une considération qui mérite d'être analysée froidement et sans complaisance [...] C'est déjà un pas dans la bonne direction. Haïti est ainsi reconnu comme une destination touristique. Mais, il ne faut pas se le cacher, le chemin à parcourir pour atteindre un meilleur rang est encore long [...] » précisant que tant et aussi longtemps que tous les agents économiques et les citoyens, ne mettront pas la main à la pâte, le dynamisme du Ministère du Tourisme restera à lui seul insuffisant.

HL/ SL/ HaïtiLibre 
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Vers une approche globale de la mise en tourisme d’Haïti : les 4 facteurs clés minimisés - See more at: http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/153055/Vers-une-approche-globale-de-la-mise-en-tourisme-dHaiti-les-4-facteurs-cles-minimises#sthash.tLOo9kek.dpuf

Après les prémisses des années 20, les impacts de l’Exposition de 1949 et le pic des années 70, le tourisme haïtien connaît une décroissance sans pareille, caractérisée par la diminution de nos « first-time tourists », qui atteindra son plus bas niveau lors de la tumultueuse période de 1986-1992. L’actuel gouvernement fait montre d’intérêt pour le secteur, avec des initiatives et mises en place. Pourtant, les chiffres montrent une stagnation des arrivées de touristes dans le pays comparativement à la réalité chez nos voisins.
Publié le 2015-11-30 | Le Nouvelliste
Idées & Opinions -
Le tourisme fait référence à trois éléments fondamentaux : 1- un individu désireux de se déplacer vers un lieu, 2- l’espace-temps (durée) dans lequel se réalise ce déplacement et, 3- l’endroit vers lequel cet individu se déplace. Nous pouvons résumer ces trois points aux concepts de : touriste, voyage et destination. Comme phénomène social, apparu au 19e siècle (Py, 2007 : 7), le tourisme découle de nombreux facteurs socio-économiques, dont : le mythe de l’Éden, la régulation de la durée du travail payant (les trois 8), la fin de la seconde guerre mondiale, la chute des « murs », l’amélioration des conditions de vie dans les couches moyennes des populations dans le monde (particulièrement dans les pays du Nord), la démocratisation de la voiture (familiale) et de l’avion, l’apparition de/ et l’accès à l’internet, l’affaissement du lien social communautaire (Cazes, 2004 : 247) et le culte d’une civilisation des loisirs plus récemment (Hall, 2011 : 5). Selon les derniers chiffres de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le nombre de touristes atteindrait les 1. 3 milliard en 2014 (OMT, 2015 : 1), soit environ 1/5 de la population mondiale. En tenant compte des prévisions, l’OMT avance qu’autour des années 2030, il y aura environ 1. 8 milliard de touristes dans le monde. Ce, surtout avec la rentrée des pays du BRICS (de la Chine et de l’Inde surtout) dans le tout-tourisme. Malgré les contraintes et risques multiples du monde actuel (guerre, terrorisme, tensions géopolitiques, épidémies, etc.), les gens vont continuer à se déplacer sur toute la surface de la planète. À elle seule, l’industrie du tourisme mondial représente : 9% du PIB, 1/11 des emplois, 1. 5 milliard de dollars des E.U, 6% des exportations et 30% des exportations de services (OMT, 2015 : 2). Situé dans le bassin touristique Amérique-Caraïbes, à proximité de deux grands mammouths du domaine (USA, Canada), proche des destinations phares de la sous-région comme Cuba, la République dominicaine et la Jamaïque, Haïti a reçu 465 000 touristes en 2014, selon l’OMT (en excluant les croisiéristes). Alors que la Jamaïque connaît une fréquentation de 2 080 000 touristes, Cuba de 2 970 000 et la République dominicaine 5 141 000 (OMT, 2015 : 10). Ces pays voisins ont pourtant des caractéristiques communes (climat, population, superficie, traits historico-culturels, etc.) avec Haïti. Les rentrées de 2014 des touristes en Haïti représentent une croissance annuelle de 20 à 30% (MTIC, 2015). Toutefois, nous continuons d’accueillir 7 à 10 fois moins de touristes que nos voisins de la Caraïbe. Un diagnostic de cet état de fait s’impose. 1- La crise sociopolitique permanente. « Pral gen yon kouri » ! Pour ceux qui étaient présents en Haïti dans les années 2000, ce refrain, son contenu et son utilisation ne détiennent aucun secret. Nous sommes le fameux pays des « kouri ». Chez nous la violence, la peur et les moments de panique sont accolés à l’actualité sociopolitique. De temps à autre, il y a cette occupation du béton (avec tout ce qui y est relatif : casse, vols, meurtres, intimidation, grèves, actes de vandalisme, etc.) que propagent avidement les médias locaux et internationaux. De nos tumultes, le touriste international lambda reçoit tout bonnement l’image d’un pays instable, risqué et fragile. Un no man’s land. On lui fait part d’une interdiction d’entrée (en lettres grasses), lorsqu’à la fin de chaque quinquennat, le passage du pouvoir doit fatalement se faire dans le sang, les jets de pierres et les pneus enflammés. Une analyse des chiffres des rentrées de touristes en Haïti montre la corrélation entre la baisse des arrivées et les moments de troubles sociopolitiques (86, 91, 2004, 2010) pour la période récente (Sarassin, Renaud, 2014 : 2). 2- L’image d’Haïti à l’extérieur Avez-vous déjà utilisé un moteur de recherche pour la quête d’informations sur Haïti ? C’est un exercice recommandé ! Le nom d’Haïti est relié à tout ce qu’il y a de plus négatif dans le monde contemporain : misère, immondices, violence, sorcellerie, analphabétisme, dictature, bidonville, fatalisme, corruption, etc. Pour modifier cette image, des réalisations concrètes, l’apport des médias internationaux, l’utilisation des outils statistiques (pour le suivi continu des arrivées de touristes) et des TIC (site, réseaux sociaux, applications, etc.) sont de mise. Pour renforcer l’attractivité du pays, la promotion de nos produits et la vente d’Haïti, comme destination touristique, doit se faire, avec justesse et panache, sur : CNN, ABC, New-York Times, Radio Canada, France24 et autres. Une information (les efforts actuels dans le secteur touristique d’Haïti) qui n’utilise pas le canal des « grands » médias est ignorée, marginalisée ou perçue comme douteuse dans la logique mondiale actuelle. 3- La mise en tourisme réelle du pays Une mise en tourisme se traduit par l’exposition de biens, d’espaces ou d’un territoire, avec l’intention d’y attirer des touristes. Dans ce contexte, le marketing touristique pour Haïti obligerait à : inciter le tourisme interne et national auprès des catégories solvables du pays, encadrer les professionnels du tourisme pour la création de produits compétitifs, jouer sur le rapport qualité-prix par rapport à la concurrence globale. Nous devons aussi mettre l’emphase sur nos fêtes (carnaval, paques, fêtes champêtres, noël, etc.) pour prévenir la saisonnalité et conquérir le marché nord-américain auprès des séniors (en hiver principalement). 4- Les Infrastructures d’accueil et le positionnement Malgré les efforts actuels et passés, nous pouvons constater des manques chroniques d’infrastructures d’accueil en Haïti. Qui dit tourisme, dit aussi un niveau standard (acceptable) des infrastructures. Avec nos indicateurs qui sont au rouge pour les ¾, nous pouvons même dire, avec ironie, que c’est une chance pour nous que les touristes tardent encore à revenir. Le problème du positionnement se pose également. Actuellement, Haïti fait référence à une destination ayant un positionnement flou (écotourisme, luxe, balnéaire, religieux, bien-être, évènementiel, etc.) pour une clientèle hétéroclite (jeunes, seniors, CSP+, tourisme d’affaires, etc.). La redynamisation du tourisme haïtien doit se faire avec la mise en place d’infrastructures d’accueil et d’un positionnement distinct, sur des niches bien définies. Le tourisme se révèle être un choix rentable pour la majorité des PVD dans le monde. Pour la seule année 2014, le tourisme a rapporté 5.6 millions de dollars US (de recettes internationales) à la République dominicaine. Les touristes ne viennent toujours pas en Haïti. Nous devons les attirer et les rassurer pour qu’ils viennent (et restent) en grand nombre. Nous devons insister sur ces points : stabilité sociopolitique, campagne de communication pour repositionner l’image d’Haïti, mise en tourisme effective du pays, construction et maintenance des infrastructures d’accueil. Cette démarche globale sera l’affaire d’un État, sur le long terme, et non pas d’un gouvernement sur un seul quinquennat ! Un peu plus loin, il nous faudra poser la problématique de la durabilité du tourisme haïtien.

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Repenser le rôle de l'Etat dans le développement du tourisme en Haïti... - See more at: http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/94417/Repenser-le-role-de-lEtat-dans-le-developpement-du-tourisme-en-Haiti#sthash.8KXbxwdj.dpuf

National -
Par Ulrick Emmanuel NOEL Le développement du tourisme partout ailleurs résulte de la conjugaison d'efforts d'un ensemble d'acteurs privé et public. A travers le temps, le rôle du secteur public symbolisé par l'Etat s'est caractérisé de mitigé, et s'est successivement circonscrit entre un interventionnisme abrupt et un libéralisme outrancier. D'où le confinement de cette puissance publique à l'observance rigide de ses principales fonctions régaliennes traditionnelles : défense nationale, justice, diplomatie, police et ordre public, etc. En Haïti, depuis ce dernier quart de siècle, le rôle de l'Etat dans le développement du tourisme n'a jamais été clairement défini, et a dû donc se limiter à la promotion et la régulation du secteur. En fait, un chef de l'Etat qui ne gage que par le changement, qui promeut une nouvelle rationalité dans la gestion de la « res publica », et qui s'évertue à considérer le tourisme comme le levier de son développement économique, ne devrait-il pas inéluctablement se positionner en faveur d'un Etat actif, stratège et dynamique susceptible de doter le secteur touristique de réels instruments aptes à favoriser l'implémentation de sa politique touristique et favoriser l'émergence du tourisme haïtien. Le tourisme haïtien et sa multisectorialité Haïti a été avec Cuba dans les années 50 les nations phares du mouvement touristique caribéen. Après la descente aux enfers des années 60 causée par les soubresauts politiques, le tourisme haïtien a toutefois connu un regain de santé au cours de la décennie 70. Les années 80 et 90 ont subi le contrecoup de nombre de facteurs négatifs liés à l'instabilité politique, à l'inadéquation des structures d'accueil, au mauvais rapport qualité/prix, à la propagation du virus du sida entre autres. Plus loin, une évolution en dents de scie a été enregistrée au cours des années 2000. Cette situation était caractérisée par la dynamique interne du secteur et les facteurs exogènes qui entravaient son développement réel. Un plan directeur du tourisme qui a vu le jour en 1996, a été révisé en 2008. Ce plan a formulé un ensemble de propositions articulées autour d'une quarantaine de projets. Ces projets n'ont pas pu être exécutés comme convenu à cause de la non-affectation par le trésor public de moyens budgétaires adéquats et, à un autre niveau, de la marginalisation et la méconnaissance de l'effet d'entrainement et multiplicateur du tourisme par les décideurs politiques. En fait, le séisme du 12 janvier 2010 a fragilisé les fondements du secteur et amoindri l'offre hôtelière et touristique disponible de près de 50%. Au cours de cette période, le nombre d'arrivées internationales en Haïti n'a pas trop fléchi. A titre indicatif, le volume de touristes de séjour visitant le pays en 2010 pourrait être estimé à 400.000, dont plus de 25% est constitué de businessmen de l'humanitaire, de la reconstruction et les ONGs. Parallèlement, le site des croisières de Labadie dans le Nord d'Haïti suit sa progression constante. En 2010, ce site a reçu un nombre de 537.778 croisiéristes qui ont généré d'US $5.4 millions à titre de redevances annuelles versées à l'Etat haïtien, et sans compter les retombées directes et indirectes sur l'économie nationale et la population. En effet, le Comité directeur des Nations Unies sur le tourisme et le développement (CDTD) soutient que le tourisme demeure un important secteur d'activités pour Haïti et représente entre 2000 et 2008 près de 35% de ses recettes d'exportations. La contribution du tourisme à l'économie haïtienne reste donc considérable et peut stimuler sa croissance et son développement. L'insuffisance de moyens budgétaires affectés au tourisme. Peu de moyens ont été investis dans le secteur touristique ces 25 dernières années par l'Etat haïtien. Le tourisme haïtien, en dépit du fait qu'il a toujours été inscrit au rang des grandes priorités nationales, est toujours traité par contre en parent pauvre. Le tourisme demeure donc le plus mal loti du secteur économique, il serait donc sacrifié au bénéfice d'autres priorités jugées peut-être plus urgentes. Généralement, les moyens financiers accordés au tourisme restent insuffisants : le montant consacré annuellement représente à peine 0,01% du total des fonds alloués aux secteurs économiques du budget. A preuve, le budget alloué en 2009-2010 au Ministère du Tourisme a été de 147.2 millions de gourdes et celui de 2010-2011 est de l'ordre de 173.9 millions de gourdes. Malheureusement, vu l'incohérence des politiques de développement et des interventions de l'Etat, les actions des autres ministères en termes d'infrastructures de transports, équipements culturels, éducation, environnement, agriculture entre autres ne concourent pas au renforcement du secteur touristique. La multisectorialité du tourisme. Le tourisme haïtien reste un secteur caractérisé par sa diversité et sa nature fortement transversale qui entre en interaction étroite avec de nombreux autres industries et services et à leurs politiques sous-jacentes. L'activité touristique génère d'importants effets positifs sur l'économie nationale (devises, investissements, emplois, etc.). A cela, « le tourisme peut à court terme susciter un boom de la construction, déclenchant à son tour l'expansion des infrastructures y relatives, en particulier dans le secteur hôtelier. Le tourisme est fortement lié au secteur de l'artisanat et des industries culturelles, domaines dans lesquels, Haïti dispose dans la Caraïbe d'un avantage comparatif et probablement compétitif ». L'Etat haïtien et la politique touristique de ces 25 dernières années La politique touristique haïtienne de ces (25) vingt cinq dernières années peut se résumer en quatre (4) grandes étapes qui traduisent grosso modo le degré d'engagement et d'intérêt que les pouvoirs publics attribuent au secteur touristique. En effet, avec la fin du régime des Duvalier en février 1986, le secteur touristique haïtien, jadis miné par un ensemble d'entraves conjoncturelles et structurelles, semblait perdre son envol, et ne constituait pas dans les faits une réelle priorité pour les gouvernements successifs. Entre 1986 et 1995, le secteur touristique a été victime des convulsions politiques qui ont anticipé son déclin. « Pendant toute cette période, la politique de l'Etat haïtien en matière de tourisme était essentiellement orientée vers la promotion, dans le but d'assurer une très forte présence du pays sur les marchés internationaux et auprès des opérateurs, plutôt que vers la mise en place des bases d'un tourisme durable ». La politique touristique de l'Etat haïtien entre 1996 et 2004 peut se diviser en deux sous-périodes. La première, datant de 1996 à 2000, était surtout marquée par la volonté de procéder à une planification du développement du secteur. Outre la participation d'Haïti à des foires et assises internationales en termes de promotion touristique, un plan directeur du tourisme a été élaboré en 1996. Ce plan avait retenu quatre (4) grands domaines d'orientations stratégiques, à savoir : l'aménagement des zones touristiques prioritaires, les produits touristiques, les circuits touristiques et les ressources humaines. La seconde, se situant entre 2001 et 2004, incarnait la consolidation des grandes orientations du PDT. Parallèlement, cette période se basait également sur la promotion du secteur à l'extérieur par une présence marquée sur la scène internationale. En réalité, ce mandat s'articulait surtout autour de la régulation du secteur : la création d'un Ministère du Tourisme (2001) ; un nouveau Code des Investissements (2002) ; création de la Commission interministérielle des Investissements (2003), et un ensemble de propositions relatives aux normes et classement des établissements touristiques en Haïti (2003). La politique touristique haïtienne entre 2004 et 2006 n'a pas été clairement inspirée. Elle voguait entre la promotion et la régulation du secteur : participation à des foires internationales (2005) et la contribution dans certaines fêtes patronales. Ces déplacements tenaient surtout à marquer une certaine présence du Ministère, et ne rentraient pas dans le cadre d'un processus rationnel d'organisation de ces événements. A titre de promotion et de facilitation des investissements privés en Haïti, il faut mentionner la création du Centre de Facilitation des investissements (CFI, 2006), considéré comme un instrument de promotion et de facilitation de l'investissement en Haïti. Toute la politique touristique de l'Etat durant ces cinq (5) dernières années (2006-2011) convergeait vers la révision du plan directeur du tourisme de 1996. Les efforts consentis dans la perspective de faire du Parc National Historique (Citadelle Henry, Sans souci, et le site des Ramiers) une destination touristique internationale n'ont pas suivi d'effets réels. Et ce, du fait que les promesses de financement formulées par des bailleurs de fonds internationaux n'ont pas été pour la plupart honorées. Un ensemble de projets ont été cependant concrétisées au bénéfice du secteur : la réfection de la route Cap-Haitien/Ouanaminthe (2007), la construction du nouveau Quai de Labadie (2009), l'aménagement de la plage de Port-salut (2009), la construction de l'aérogare de Jacmel (2009), etc. Malheureusement, le tremblement de terre de 2010 est venu assener un coup fatal au secteur touristique haïtien. Au regret, la politique touristique post-sismique et en pleine épidémie du choléra n'a pas été modifiée afin d'apporter des réponses plus pragmatiques aux besoins réels du secteur. Par ailleurs, la dynamique en termes d'investissements privés s'est amplement manifestée, et on peut mentionner, dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, la construction de certains hôtels d'affaire tels : Oasis Hôtel, 132 chambres; Best Western, 90 chambres; Servotel, 54 chambres; Haïti Lodging, 87 chambres ; Airport Hôtel, 250 chambres, entre autres. Ce coup d'oeil sur la politique touristique de ces 25 dernières années a permis de mettre en évidence l'action publique dans le domaine du tourisme. Il révèle que la promotion, la régulation du secteur, en dehors de l'élaboration des deux plans directeurs du tourisme, furent des objectifs constants qui ont guidé l'action des pouvoirs publics, mais qui pourtant n'ont pas favorisé le développement du secteur. Pour un Etat stratège et promoteur du développement touristique Le développement du tourisme en Haïti requiert un rôle plus approprié et dynamique de la part de l'Etat haïtien. Outre la promotion et la régulation du secteur touristique haïtien, les pouvoirs publics sont appelés à : Donner le ton et assurer la coordination du développement touristique. L'Etat haïtien doit jouer le rôle de catalyseur d'activités, d'initiatives et de projets en ce qui concerne le développement du tourisme. Sans exclure l'engagement du privé dans la croissance et l'épanouissement de ce secteur d'activités, les pouvoirs publics doivent impulser la dynamique nécessaire et assurer la coordination intersectorielle efficace et durable du développement touristique. Ainsi, il est de la responsabilité des pouvoirs publics de garantir un certain climat de sécurité et de confiance. Il est indispensable d'intégrer le tourisme dans tous les plans globaux de développement et de renforcer les instruments dont l'Etat dispose pour influencer les initiatives sur le terrain, ainsi que les aptitudes et ressources nécessaires pour en assurer l'utilisation effective. Planifier un développement durable et rationnel du secteur. Le secteur a connu deux plans directeurs (1996 et 2008), cependant, aucune zone de développement touristique proposée par ces documents n'a réellement été aménagée. Un Etat stratège et actif doit encourager la mise en place des aménagements et des équipements touristiques adéquats. Ainsi, faut-il procéder au zonage de ces régions, à l'identification et au lotissement des terrains à des fins touristiques et à l'établissement des infrastructures touristiques de viabilisation, si les pouvoirs publics entendent réellement attirer davantage d'investissements touristiques vers Haïti. Cette approche pourrait assouplir les difficultés rencontrées par les potentiels investisseurs dans le processus d'obtention des terres appartenant à l'Etat. Ainsi, l'Etat doit s'engager de manière plus active dans le processus de planification et de mise en oeuvre du développement touristique. Ce qui devra conduire à l'adoption d'une politique d'aménagement durable du territoire. Développer des infrastructures et des services. La préoccupation de l'Etat est de pouvoir fournir au tourisme haïtien une structure viable permettant à ce secteur d'activités d'implémenter ses propres stratégies. L'Etat doit aussi fournir les infrastructures et les services essentiels afin de contribuer à la compétitivité du tourisme par rapport aux autres secteurs de l'économie nationale et particulièrement à la concurrence régionale. En fait, les infrastructures indispensables au développement du secteur touristique sont légions (routes, transports publics, approvisionnement en eau, traitement des déchets, approvisionnement en énergie, etc.). Conjointement, l'Etat doit adopter une stratégie spéciale tendant à stimuler l'assainissement des villes et des sites touristiques. Le développement et la gestion de ces infrastructures et services de qualité peuvent profondément influencer la relance du secteur touristique. Promouvoir et faciliter effectivement les investissements touristiques en Haïti. Attirer les investisseurs vers la destination Haïti requiert des stratégies agressives. Au lieu d'attendre que des investisseurs potentiels viennent à Haïti, l'Etat haïtien, à travers ses organes respectifs de promotion tels des bureaux installés dans les ambassades à cet effet, devrait se porter vers ces investisseurs. Et ce, en organisant des « points pays », en participant de manière ordonnée et stratégique à des salons et foires internationales sur les investissements. Attirer des investissements en Haïti revient surtout à faciliter le processus d'investissement dans toute sa complexité. Par exemple, allègement du Code des Investissements de 2002, facilitation dans le choix des zones d'implantation de projets et des terres disponibles, etc. Le Centre de facilitation des investissements (CFI) devrait être mieux outillé pour jouer ce rôle de promoteur, de facilitateur et surtout d'intermédiaire incontournable dans la facilitation des investissements en Haïti. Instituer le guichet unique au sein du CFI et y rattacher le secrétariat de la Commission interministérielle des investissements (CII) devraient réduire, à un certain niveau, le parcours de combattant de l'investisseur. Créer un fonds de développement et un fonds de garantie de l'investissement touristique. La création d'un fonds de développement serait un acquis pour ce secteur. Il constituerait un outil indispensable d'orientation de développement du secteur entre les mains des pouvoirs publics. L'existence d'un fonds de développement touristique viendra éventuellement en appui aux initiatives louables des PME touristiques, des opérateurs du secteur et des services connexes ayant toujours un accès difficile au crédit bancaire. Ce fonds permettra à bon nombre d'opérateurs touristiques d'augmenter leur capacité d'accueil et de renforcer la qualité des prestations fournies aux visiteurs par les établissements touristiques à travers le pays. D'un autre côté, la nécessité de créer un fonds de garantie des investissements privés en Haïti se fait âprement sentir. Ce fonds aura pour ambition de faciliter l'accès des entreprises privées aux financements à moyen et long terme, par le partage, avec les établissements de crédit, des risques liés à ces opérations. Ce fonds augmentera les ressources financières disponibles pour les petits entrepreneurs touristiques, et contribuera ainsi à la promotion du développement touristique. Edicter des normes et réglementer le secteur touristique. Améliorer la réglementation et l'application de la loi constitue un ensemble de prérogatives attribuées aux pouvoirs publics (décret mars 1975). Toutefois ce décret est dépassé et ne reflète plus la réalité touristique et hôtelière actuelle en termes d'application des normes d'exploitation et de fonctionnement des structures hôtelières et touristiques. Un Etat qui entend développer le tourisme en Haïti et édicter des normes doit à la rigueur investir dans des structures hôtelières moyennes rentables dans les villes de province pour répondre à une demande interne de plus en plus croissante (par exemple, 30 chambres) et parallèlement compenser la faiblesse de l'offre touristique. Ces structures hôtelières, en plus de répondre à un besoin, pourront se convertir en espaces de formation touristique, communément appelés « hôtels d'application ». Cette approche n'exclut pas une mise en gérance mixte, soit privé/public. Ceci étant, les pouvoirs publics pourront plus aisément imposer les normes, former les nouveaux cadres du secteur, et desservir un bon segment de la clientèle touristique. Former des ressources humaines adéquates pour le secteur. Le capital humain s'avère être un élément fondamental lié à l'épanouissement de toute entreprise. Face à l'insuffisance d'une offre haïtienne qualifiée dans tous les métiers du tourisme, le secteur est présentement desservi à tous les niveaux par une cohorte grandissante de cadres techniques importés et surtout d'origine asiatique. Par conséquent, pour pallier cette faiblesse, l'Etat haïtien doit investir dans la formation des ressources humaines nécessaires au développement de cette industrie. Aussi, est-il urgent pour l'Etat d'attirer et de retenir des cadres et techniciens nationaux compétents au service du secteur. A cela, il faut encourager la main-d'oeuvre touristique haïtienne qualifiée opérant en terre étrangère à offrir leur savoir-faire à l'industrie touristique nationale. Une restructuration et modernisation de l'Ecole hôtelière, la seule structure étatique de formation en cuisine, pâtisserie, bar et tenue d'hôtels, demeure indispensable dans une perspective de fournir des prestations de qualité aux visiteurs. Le curriculum doit être donc modifié et élargi. De plus, implanter une école de formation aux métiers du tourisme et de l'hôtellerie dans chaque grande zone touristique serait une nécessité pour le secteur. Promouvoir le tourisme haïtien autrement. La promotion touristique ne doit pas se confiner en des déplacements coûteux et infructueux, et en utilisant des outils de promotion désuets. Ainsi, faudrait-il insister sur une stratégie promotionnelle d'Haïti s'appuyant sur des choix précis et rationnels, en affectant et intensifiant les maigres ressources sur les marchés porteurs et viables. Il faudrait également concevoir, encourager et mettre en oeuvre des stratégies appropriées de commercialisation et de marketing touristique pour la promotion efficace d'Haïti et du secteur touristique. Il serait important que, dans cette ambiance de précarité financière, chaque gourde ou dollar investi pour la promotion du tourisme haïtien rapporte en termes de recettes internationales ou internes. Améliorer la qualité de l'offre touristique. Haïti est connu pour la diversité des produits offerts, entre autres, et de manière non-limitative, la culture, l'histoire, la nature, l'art, l'artisanat, la gastronomie, etc. L'amélioration de l'offre touristique haïtienne passera par une nouvelle dynamique de l'Etat haïtien. Ainsi, faudrait-il créer et développer des produits touristiques nouveaux et structurants; diversifier l'offre touristique ; valoriser le tourisme rural et l'écotourisme afin de préserver et conserver les ressources touristiques locales; améliorer l'accueil et l'animation, créer et codifier de nouveaux événements et produits nationaux. L'Etat aurait pour l'obligation d'insuffler ce nouvel élan de dynamisme en faveur du développement du secteur, de consolider, organiser, valoriser et faire évoluer l'offre touristique existante. Considérations Le tourisme constitue un important secteur d'activités. Son énorme potentiel de croissance est reconnu en Haïti. A l'opposé, la politique touristique haïtienne de ce dernier quart de siècle se limitait surtout à une promotion touristique inorganisée, sans objectifs clairs, sans aucun marché cible défini et en perspective et aucun calendrier d'intervention. La régulation du secteur doit être renforcée et son implémentation doit impliquer, sous l'impulsion de l'Etat haïtien, tous les acteurs concernés par le développement durable du tourisme. Il ne convient pas de chercher à opposer dans une polémique stérile le secteur public au secteur privé, mais plutôt de souligner qu'au-delà des idées reçues, l'Etat peut stimuler et encadrer le secteur touristique. Par exemple, un engagement plus cohérent de l'Etat haïtien dans la fourniture d'un ensemble de biens et de services publics augmenterait et viabiliserait la rentabilité de l'investissement privé de ce secteur en Haïti. A cela, un rôle plus approprié et plus actif pour l'Etat haïtien dans le développement du tourisme demeure primordial dans ce contexte dominé par un manque d'engagement réel en faveur de ce secteur d'activités. Il demeure toutefois entendu que trois conditions sont déterminantes dans tout processus de développement touristique : 1) une volonté politique ferme, 2) une planification stratégique et, 3) un partenariat durable et viable entre les secteurs public et privé. Conclusion Poser la pertinence d'un rôle actif et dynamique pour l'Etat haïtien dans le développement du tourisme demeure indispensable pour l'émergence du secteur. L'Etat est un agent incontournable du fonctionnement rationnel du secteur. Au fait, la politique touristique, alimentée durant ce dernier quart de siècle par la promotion du potentiel touristique haïtien, la régulation du tourisme et une certaine planification du développement du secteur, n'a pas donné les résultats escomptés. Le développement effectif du secteur touristique haïtien passe par une transformation positive du rôle assigné aux pouvoirs publics. Une implication constante et intégrale de l'Etat demeure un impératif dans la marche vers le développement du tourisme en Haïti. L'Etat haïtien doit s'engager dans la planification touristique ne serait-ce qu'au niveau local, développer des infrastructures et des services, édicter des normes et réglementer le secteur touristique, promouvoir le tourisme haïtien autrement, améliorer la qualité de l'offre touristique et créer, entre autres, un fonds de développement et un fonds de garantie de l'investissement touristique. Ceci étant, l'Etat haïtien pourra valablement jouer son rôle de coordonnateur du développement touristique haïtien, en intervenant pour stimuler le développement des activités génératrices d'externalités positives pour le secteur touristique et limiter celles qui sont productrices d'externalités négatives. Ainsi, les pouvoirs publics seront à même de créer une réelle attractivité touristique du territoire et repositionner en même temps le tourisme haïtien sur l'échiquier international au bénéfice de tous les secteurs de la vie nationale. Ulrick-Emmanuel NOËL, MSc Fulbright Fellow eunoel@yahoo.ca Références Anita Mendiratta, The role of government in tourism: The critical "how". CNN Group/ETN, August 11, 2009. < http://www.eturbonews.com/10980/role-government-tourism-critical-how>. Website consulted on June 23, 2011. France-Antilles Martinique, Où en est le tourisme en Haïti ? 15 Janvier 2011, . Consulté le 22 juin 2011. Jean-Louis Caccomo, Fondements d'Economie du Tourisme : Acteurs, marchés, stratégies. Edition De Boeck Université, De Boeck & Larcier s.a, Belgique, 2007, pp. 163-186. Louis Dupont, Cointégration et causalité entre développement touristique, croissance économique et réduction de la pauvreté : cas de Haïti, Études caribéennes [En ligne], 13-14 | Décembre 2009, consulté le 23 juin 2011. URL : http://etudescaribeennes.revues.org/3780 Pierre Py, Le tourisme : un phénomène économique. La documentation Française, Paris, 2007, pp. 94-103. Ulrick Emmanuel Noel, Michel Joseph Martelly: Quel modèle d'engagement pour le tourisme en Haïti ? Le Matin, No.34254, 22 au 28 avril 2011, Haïti, p.8
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